Vitrine de la collectionneuse – Uticonuphile
Vitrine de la collectionneuse – Uticonuphile
Une collection en entonnoir
Tout a commencé par une boutade: « Si je décroche ce mandat, je commence une collection d’entonnoirs. »
Bingo! Ma fille me prend au mot, elle m’offre mon premier entonnoir, un éléphant rose.
A partir de là, jamais je n’aurais imaginé que la quête de cet ustensile deviendrait presque obsessionnelle: brocantes, vide-greniers, marchés au puces, quincailleries, magasins d’articles de ménage, en Suisse ou à l’étranger. Cet objet est connu et utilisé partout et par tous. Il a le bec long ou court ou courbe. il est rétractable ou pliable; en acier, en verre, en aluminium, en cuivre, en laiton, en plastique ou silicone, avec ou sans poignée…
Posé sur la tête, l’entonnoir devient symbole de sagesse, de pouvoir, de savoir, de charlatanisme ou de folie. A la fin du 15e siècle, il fait sa première apparition, chapeautant un personnage d’une toile du peintre néerlandais Jérôme Bosch. Aujourd’hui, il fait sourire sous les traits des bédéistes Gotlieb ou Roba entre autres.
Mon mandat est fini. il aura duré 5 ans et demi. Avec lui, ma quête des entonnoirs. Restent des objets attachants, évocateurs d’une personne, d’un lieu, d’une odeur, d’un bruit et reflets d’une activité passionnante, l’uticonuphilie.
Cendrine Jéquier